mardi, juin 13, 2017

Election à la présidence du Conseil Communal

« Merci à tous ceux qui m’ont élu. Pour les autres, ne vous inquiétez pas, mon mandat ne dure qu’une année. J’espère toutefois ne pas avoir été choisi sur des critères soviétiques ? L’ex-URSS désignait ses représentants officiels sur un certain nombre de leurs qualités dont l’une, la plus importante peut-être, celle de pouvoir tenir l’alcool. A ce propos, je vais innover en tant que prochain président du Conseil Communal de Morges. Vous n’êtes pas sans savoir que, après chaque réunion du bureau, nous terminons la séance autour d’un verre ; je compte aussi y servir du thé, du bon thé, car tous parmi les membres du susmentionné bureau ne boivent pas d’alcool. J’ai du reste ce matin-même fait l’achat d’un service à cet effet. » Discours de remerciement, mercredi 7 juin 2017, avant dernier conseil de la législature, le grand raout des élections … tacites ! Un peu de suspens tout de même parce qu'un parti, celui que j'ai quitté, nous a fait ... un caprice, dirons-nous.

La grande question n’était pas être ou ne pas être élu mais comment, à combien de voix, sur un tour ou la honte d’un second tour ? Finalement, une certaine gauche, une partie d’une certaine droite aussi – et le centre de même – a plus ou moins bien digéré mon changement de parti et a décidé de m’élire (selon un accord tacite) avec un score décent, 65 sur 88 (beaucoup d’absents et, donc, potentiellement, autant d’opposants). Personnellement, j’ai toujours pensé que « ne pas faire l’unanimité » était une qualité. Je ne m'étendrai pas sur cette « certaine gauche », cette « partie d'une certaine droite » ni ce « centre de même». Je me réserve pour Bananaland, le petit essai drolatique à caractère piquant que je me promets d’écrire sitôt mon mandat politique terminé. Cela pourra aussi servir de guide du système politique suisse, avec ses stupéfiantes qualités et ses menus travers. Je vous l’ai dit, je termine mon mandat au conseil communal et je raccroche avec la politique ( voir mon billet Dimanche soir, fin de campagne).

En quoi consiste le rôle de président ? donner la parole à Pierre, Jacques ou Jean (pourvu que l’on reste sur la bonne vingtaine de conseillers qui prennent systématiquement la parole et les autres de garder le silence, je n’ai pas encore en tête le nom de tous mes quatre-vingt-dix-neuf autres collègues)(oui, "quatre-vingt-dix-neuf", histoire de faire bisquer les puristes de la vaudoiserie) et aller inaugurer les chrysanthèmes, représenter les citoyens morgiens … Ça tombe bien je suis Morges ! Je n’ai jamais perdu le lien avec mon terreau, je l’ai mis en perspective avec Lausanne (mon Dieu, ce que l’on peut avoir mauvais goût quand on est jeune), Paris, Berlin, Barcelone, Suttgart, Münich, Madrid, Dresde, Bâle, Saint-Pétersbourg, NY, Bordeaux. Hambourg, Varsovie, etc. Ah ! Le chant des villes. Pour certaines d’entre elles, ça tient de la symphonie et d’autre du piccolo. Selon cette échelle, Morges se situe au niveau de la flûte à bec. L'un des avantages annexes du rôle de président : la satisfaction narcissique de se voir en photo dans le journal. Notre bonne feuille locale a rendu compte de ce mercredi d’élections et a illustré son propos par un cliché du Conseil et … ma photo ! réalisée lors de la soirée de l’Indépendance de l’UDC district de Morges. Je suis fort bien, un peu photoshopé, juste ce qu’il faut. Très joli, encore mieux que l'original !


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