jeudi, juillet 21, 2011

Une autre cité hanséatique



Deux jours à Stralsund, sur la Baltique, en compagnie du "Dr. Faustus" de Thomas Mann, un petit crochet balnéaire au milieu de mon séjour berlinois. J'y ai découvert deux merveilleuses églises gothiques de briques, d'immenses édifice qui évoquent une atmosphère très "Caspar David Friedrich". Depuis ma chambre d'hôtel, j'ai une merveilleuse vue sur l'une d'elles, St Marien. De plus, les protestants d'ici laissent leurs églises pleines d'images de saints, de papes, d'évêques; et la vierge aussi, entourée de saint Pierre et saint Jean, courronnée par le Père et le Fils (St. Marien, retable du maître autel, voir photo), jusqu'à une petite chapelle lattérale de St Nicolai (l'autre des des deux) proposant au fidèle de brûler un cierge en l'honner de la Mère de Dieu, avec prière assortie. Lorsque je me suis enquis de la pratique religieuse des réformés de ce coin d'Allemagne, on m'a raconté la très jolie histoire des fidèles qui, en 1525, ont caché les images de saints, de Vierges, tout ce qui eût été voué à la destruction anti-papiste et l'ont ramené petit à petit une fois la vague protestante retombée. Et le guide de conclure que, d'ici cinquante ans, on en aura fini avec ces histoires de division !

Ce soir, j'ai assisté à un concert d'orgue (un instrument géant du mi-XIXème, le plus grand en Allemagne construit par Buchholz) à St Nicolai. J'ai trouvé dans cette église ma quatrième merveille du monde (après les Jardins Boboli , le Taj Mahal et le Zwinger Palast, dans leur ordre chronologique de découverte). Les Stralsunder ont veillé sur ce lieu de culte génération après génération et ses tours les ont protégés. Entre ses murs, on sent, physiquement, la présence de la foi, d'un grand respect pour ses mystères et d'une infinie pureté. J'ai connu un épisode extatique durant l'interprétation d'un canon, op. 56, 4 de Schummann.

Un dernier mot sur ma visite à l'Alte Nationalgalerie, à Berlin. En ce moment y est présentée la collection du banquier Wagener (1782-1861), une collection marquée du sceau du romantisme allemand. Des Schinkel, des Friedrich, la découverte de l'école de Düsseldorf, et d'un outsider : Frédéric Frégevize (un peintre genevois entre Sablet et Calame). Et un tout dernier mot sur le ravissant parc du château de Friedrichsfelde, le château et le Tierpark.



1 commentaire:

Anonyme a dit…
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