mardi, juillet 12, 2011

Berlin, le temps qui passe et moi




Comme à chaque été, je suis retourné chez moi, à Berlin. Toutefois, je ne goûte plus un certain est, envahi de stupides hordes de touristes, de l'abruti en chlapettes incapable d'aligner trois mots en allemand. C'est peut-être un effet de l'âge, je trouve Friedrichshain, Mitte et Prenzlauerberg d'une crasse physique et morale poisseuse. Ajoutez à cela l'enfer d'une certaine jeunesse décervelée, sale et pauvre ... et intolérante. Ces masses touristiques - néanmoins jamais fauchées pour la bière en litrons - ont réussi à chasser les vrais poivrots et clodos des arrondissements susmentionnés. Je me suis donc réfugié à Charlottenbourg-Wilmersdorf. Je fais quelques incursions au nord de Schöneberg (surtout pas Nollendorf) et assiste à la messe à Sankt-Edwige. Je me rends avec plaisir à Lichtenberg aussi; bref, partout où l'on ne voit pas de troupeaux vacanciers.

Accessoirement, je lis "Maurice à la poule"; Zschokke a tout compris de la paresse dans laquelle tout individu s'enfonce lorsqu'il s'installe dans cette ville. Comme le dit l'adage : "vous n'avez pas de formation, pas de travail, pas d'envie, pas d'idées, venez donc à Berlin !" Et tout finit par (s') échouer sur les trottoirs de cette capitale construite sur du sable.

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