dimanche, mars 08, 2009

Jouer au zèbre


J'aspire à être une sorte de Thomas Mann romand, j'agis avec la misanthropie d'un Thomas Bernahrd et j'ai la sensibilité niaise d'une "Carrie Bradschaw". Pathétique ... D'autant plus que, en tant qu'auteur gay, je ne suis pas crédible ! Pensez donc ! je n'ai jamais "tiré de coke" avec quelque huile culturelle romande. On ne m'a même jamais surpris ivre mort par les rues de Lausanne ... Quant à mes références : Thomas Mann, ok, ça doit passer mais où peut se trouver un lecteur qui connaisse Thomas Bernhard et "Sex and the city".

"La Dignité" va sortir dans la plus grande indifférence; on trouvera cela trop vulgaire, trop intellectuel, trop naïf, trop ceci, cela et patati et j'en passe et des meilleurs et puis merde, je vous conchie tous, mortels ! Selon ma définition de l'Auteur, oui, avec la majuscule, la liberté d'esprit est à l'origine du talent. Tirer de la coke, faire la noce, faire carrière consécutivement à des faveurs sexuelles accordées à des gens influents, attraper toutes les MST en cours et se repentir à l'approche de la quarantaine est d'une banalité crasse. Avec mes cochons en peluche, on est bien au-dessus de cela.
J'ai choisi un bout de zèbre pour la couverture : 1. c'est très tendance déco, 2. le zèbre est un animal que l'on a toujours considéré comme parfaitement idiot parce qu'il ne se laisse pas domestiquer. On a beau lui apprendre toute sorte de tours qu'il comprend et exécute avec succès, vient toujours le moment quand il rue et envoie tout promener. Je vais donc continuer à jouer ... au zèbre !

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