samedi, mars 17, 2007

"Pardonne leur car ils ne savent pas ce qu'ils font ..."



Il m'a fallu prier longuement, dans la pénombre de l'église ex-Notre Dame, escale à Nyon, fresque médiévale de l'Esprit Saint tombant sur les disciples. Je n'arrivais pas à retrouver mon calme au retour de C., petit village vaudois où vécut Madame de S. Il m'a fallu prier longuement afin de faire taire ma colère et radoucir mon amertume. Je me suis concentré sur ma foi, me suis rappelé la joie de mon baptême, il y a dix ans de cela; la joie de ma confirmation, il y a cinq ans de cela ...
Mon professeur de philosophie, Michel Cornu, avait coutume de parler du verbe qui tue, aussi sûrement qu'une arme. J'ai donc dû mortellement blesser mes contempteurs en visant droit leur hypocrisie, leurs mensonges, leurs préjugés, leurs bigoteries, leur bêtise et leur conformisme. Pour une fois, ce n'est pas l'homme de lettres qui s'exprimera dans ce journal en ligne mais l'enseignant, l'enseignant mécontent de sa classe (symboliquement mes lecteurs et surtout les mauvais !), l'enseignant qui vient montrer à ses cancres tous les contre-sens qu'ils ont fait par une lecture trop en surface. Et je viens affirmer à la face perfide de mes détracteurs que, oui, je suis gay; oui, je suis catholique croyant, pratiquant et outré par l'hérésie de sectes se donnant pour chrétiennes; oui, je suis auteur et moraliste; oui, j'assume mes opinions et regrette de ne pas donner de cours de morale et, non, je ne serai pas celui par qui le scandale arrive ! Mes contempteurs viennent à craindre l'influence que je pourrais avoir sur mes élèves ?! Mais mon journal en ligne, mes romans publiés, mes articles publiés nécessitent un bagage intellectuel autrement plus important que celui de mes élèves; jamais il n'est question dans mon enseignement de mes activités littéraires et les parents laissant leur progéniture lire mon oeuvre font preuve d'une singulière légèreté ou d'une coupable négligence. On ne fait pas lire du Chessex (auteur et enseignant vaudois à la retraite aujourd'hui), du D.H. Lawrence, "L'art d'aimer" d'Ovide ou, même, les confessions de saint Augustin à n'importe qui, ni à n'importe quel âge. Je ne fais pas dans le conte infantile, effectivement. A propos de mon influence, j'espère bien en avoir ... sur la syntaxe de mes élèves. Et je suis persuadé de leur montrer un meilleur exemple que la piteuse caricature d'adultes que leur donnent certains de leurs proches alcooliques, truqueurs, menteurs, adultères, négligés, voleurs ou simplement frappés d'une bêtise crasse. Les élèves en disent souvent long quant à ce genre de déception.
Et que mes contempteurs sachent que jamais l'auteur ne cessera son activité, que je n'ai que mépris pour la mesquinerie de leurs pratiques diffamatoires. S'ils doivent s'adresser à l'auteur, qu'ils lui fassent part de leur opinion via un commentaire, il suffit de cliquer et d'écrire ... oui, écrire pour peu qu'on en soit capable ... plutôt que d'essayer - vainement - de discréditer l'enseignant. Je vais donc en user comme avec une classe qui s'est mal conduite et ne pas rajouter, jusqu'après Pâques, de nouveau message, laisser bien en vue ce calice de la honte, et inviter mes contempteurs à relire les billets de février et mars, qu'ils méditent sur leur légèreté d'opinion et révisent leur jugement dévoyé. L'homme de lettres ne reculera devant aucun moyen afin de faire respecter la liberté d'expression, d'opinion, de confession et d'orientation sexuelle ! La presse, les associations, les syndicats : les amis de la liberté et des lettres sont nombreux. Et je vous rappelle que l'homophobie tombe sous le coup de la loi !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

vous etes con valoton